Iegor Gran - L'Écologie en bas de chez moi



commentaire : On aime bien le côté potache de Iegor Gran, cette impression qu'il donne de se payer la tête des gens. Avec son dernier livre, il monte en puissance par rapport aux précédents et, avouons-le, on se régale. Il faut dire que, tragiquement mal-pensant et sujet à des réactions plus ou moins violentes dès qu'il est question de "développement durable", de "gestes pour l'environnement", de "consommer responsable" et autres inventions crétinisantes du novlangue post-moderne, on est totalement réfractaire à l'écologie quand elle s'érige en système de pensée ou se laisse aller à ses dérives politiques, mercantiles ou sectaires. Iegor Gran a visiblement un problème du même genre. Son "récit" est donc l'occasion de dénoncer joyeusement les agissements de la secte du Réchauffement Climatique, depuis ses grands gourous (le GIEC, Yann Arthus Bertrand, Nicolas Hulot...) jusqu'à ses fidèles les plus lobotomisés. C'est bien vu, c'est terrifiant, c'est d'une parfaite mauvaise foi, c'est réjouissant et même hilarant. Et c'est d'autant plus drôle que la secte à tendance totalitaire à laquelle s'attaque Iegor Gran brille par son absence totale d'humour.
Mais un livre pouvant en cacher un autre, comme souvent chez notre auteur, L'Écologie en bas de chez moi est aussi une caricature de l'autofiction, dont Iegor Gran singe certains tics et travers. Se superpose à cette parodie une utilisation hystérique de la note de bas de page. Il y a aussi des parenthèses et des crochets à surprise et d'autres petites friandises déposées ici et là.
Bref, Iegor Gran s'amuse. Son lecteur aussi.

Commentaires

  1. Impossible de ne pas se le procurer, donc ?

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  2. Quel bonheur que ce bouquin, entre "valeurs vertes " du medef et la description des nouvelles ampoules fluocompactes (l'installateur électricien que je suis les a honni depuis leur naissance (après moult stages où on nous a bien fait comprendre que l'inderdiction des "incandescentes" à quelques centimes d'euros, venait plus de la part des fabricants que des "Zantis" de tout poil)une bouffée d'oxygène dans ce monde de CO2, et une pensée à cette bobo bien pensante faisant la morale à nos enfants en leur expliquant que se brosser les dents ne doit pas être synonyme de laisser couler l'eau tout le temps de l'opération, elle qui remplit sa piscine chaque année et qui vous explique en aparté que, ce faisant, son mari "tourne" le compteur d'eau!
    Et ouais, l'enfer c'est pas l'homme, l'enfer c'est.....

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  3. @ appas : le témoignage (merci T.) qui suit votre question répond un peu à votre question. Mais on peut être agacé par les facéties de M. IG - ce qui n'est pas notre cas...

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  4. Amusant sans doute, mais reste la lourde question du comment fait-on pour prendre en charge collectivement la préservation du substrat naturel commun. Il y a peut-être des résonances avec un autre ouvrage sorti récemment, mais certes plus dense : Développement durable ou le gouvernement du changement total (éditions Le Bord de l'eau).

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