Vignettes (2)



Les huit vignettes que l'on a publiées hier sans commentaire étaient extraites du premier catalogue des Éditions du Promeneur, imprimé en mars 1988. Lesdites vignettes étaient bien sûr signées Pierre Le-Tan et illustraient chacune l'un des huit premier livres du Promeneur.

Le retable, de Vincenzo Consolo
Lunaria, de Vincenzo Consolo
Les Excentriques anglais, d'Edith Sitwell
Chatterton, de Peter Ackroyd
Les Soeurs Materassi, d'Aldo Palazzeschi
La Cuisinière poétique, de Charles Monselet
Polaroïds, de Carlo Mollino
Les Antécédents idéologiques de la calandre Rolls-Royce, d'Erwin Panowsky

On ne résiste pas à l'envie de reproduire les lignes aux allures de manifeste qui ouvraient le catalogue. On s'y reconnaît fortement.

Un promeneur est, par définition, amené à faire des rencontres. Le goût de ces amitiés, des hasards et de l'occasion : de ces trouvailles qui tombent à point nommé, qui tombent juste - tel est le principe, si c'en est un, qui nous a toujours guidés. Nous découvrant, bien entendu, progressivement, cohérences et perspectives sous ce qui n'apparaissait à l'origine qu'aléatoire.
Un essai sur l'art, tel grand roman d'une culture étrangère oublié jusque-là comme par mégarde, l'album d'images d'un grand excentrique, les divagations d'un baroque quelconque, se succéderont, au fil des mois, sans souci des limites de genre ou d'attribution, des frontières et des stéréotypes; l'ouvrage majeur côtoiera la rareté, le français l'étranger, l'essai le roman, l'ancien le moderne, l'inédit l'oublié. Une seule exigence, en somme : le souci des formes, le sens, et la liberté, du style.

Patrick Mauriès


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