Savoir-Vivre ou Mourir

De retour de vacances, on a trouvé dans notre boîte aux lettres électronique un message fort urbain en provenance du site Savoir-Vivre ou Mourir, qui est la référence en matière de dandysme (et de savoir-vire masculin). Notre correspondant nous y livrait le lien d'un article consacré à nos dandys. Une assez longue notice qui nous a réjoui à plus d'un titre. En voici le début :


La maison « l’éditeur singulier », qui n’oublie pas de préciser « à Paris », a exhumé il y a quelques semaines des articles d’Eugène Marsan (1882-1936) sur des personnalités des Lettres du dix-neuvième siècle. Il les a regroupés dans un petit ouvrage élégant de soixante-dix pages, notices de l'éditeur incluses intitulé Quelques portraits de dandys précédé de Les cannes de M. Paul Bourget.
Au cours de sa carrière de chroniqueur et de critique, Eugène Marsan « croqua » Bourget, Barrès, Moréas, Taine, Barbey d’Aurevilly, Baudelaire, Balzac et enfin Stendhal. Même si le résultat est un ensemble de petites esquisses inégales, les amateurs du dix-neuvième siècle et les curieux des accessoires élégants trouveront certainement du charme à ces rééditions.
Dans un style « école Maurras » impeccable et ironique – malgré quelques faiblesses inhérentes à ces exercices rapides de journaliste pressé – Eugène Marsan avait dressé les portraits volontairement superficiels de gendelettres contemporains ou d’auteurs dont le souvenir était encore vif. Des titres révèlent ce parti-pris de l’apparence – « Les cannes de M. Paul Bourget », « La cravate de M. Maurice Barrès » ou « les beaux habits de Stendhal » – et dès les premiers mots le lecteur sait que la dissection littéraire ne dépassera pas l’épiderme ou, plus exactement, le tissu des costumes et le souvenir des conversations anodines.
Eugène Marsan s’était attaché à montrer, entre autres exemples, « un jonc de moyenne grosseur, et clair, coiffé d’un petit fez d’argent, tronc de cône fixé contre la tige par la plus petite de ses bases » chez Bourget, la « soie mate, le plus souvent couleur d’ardoise, qu’il noue en forme de plastron ou de régate un peu grosse » de la cravate de Barrès, la « jaquette fatiguée, avec un tube roussi » de Moréas, le « vieux lion » qu’était Taine, les « gants de peau noire ornés de trois baguettes d’or » de Barbey d’Aurevilly, la « blouse bleue de paysan » de Baudelaire, le « beau gilet blanc » de Balzac ou le « beau jabot » d’un portrait de Stendhal.

pour la suite, c'est ici.

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